Derrière les difficultés de lecture : des solutions concrètes pour ta classe

Derrière les difficultés de lecture : des solutions concrètes pour ta classe

Dans ton quotidien en classe, tu croises sûrement des élèves pour qui lire reste une épreuve malgré les années d’apprentissage. Bien que cela puisse te sembler une surcharge à ton enseignement, quelques stratégies te permettraient de soutenir davantage ces élèves et bien d’autres encore. En réalité, ces mêmes stratégies rendraient ton enseignement de la lecture plus concret, plus efficace et surtout, plus plaisant.

Afin de t’exposer ces solutions, je te propose de faire l’étude de quelques cas d’élèves que tu pourrais bien reconnaitre…

Pense à Edwin, par exemple. Ce jeune élève lit de manière saccadée et peine à décoder les mots. Les correspondances graphophonétiques ne sont pas automatisées. Il trébuche sur des mots fréquents, il en devine d’autres au lieu de les lire. Rapidement, il perd complètement le sens du texte. Pour des élèves comme Edwin, il est essentiel de revoir les correspondances graphophonétiques (communément appelés les sons), et ce, même en 4e année! N’hésite pas à intégrer dans ta routine du jour ou tes ateliers des activités, des jeux de table, des pseudomots avec lesquels tes élèves pourront réviser tous les sons.

Puis, il y a Félicia. Elle lit sans se douter qu’un tiret annonce un dialogue ou qu’un guillemet signale la voix d’un personnage. Ce que tu crois acquis chez tes élèves ne l’est pas toujours. Si tu négliges d’enseigner les intonations de la voix aux signes de ponctuation, dont les signes de dialogue, tu risques de les priver d’une lecture vivante et compréhensible. La prosodie – les variations de rythme, de ton et d’intonation de la voix – est indispensable pour qu’un texte prenne vie. Et c’est aussi ce qui ouvre la porte à la compréhension.

Léo, lui, sait lire. Mais uniquement en déchiffrant lettre par lettre. Sa seule stratégie, c’est le décodage. Dès qu’un mot est long, irrégulier ou emprunté à une autre langue, il se retrouve bloqué. Il a besoin que tu lui enseignes d’autres stratégies : reconnaitre les règles orthographiques, repérer les morphèmes, s’appuyer sur le sens, apprendre à faire des liens. Plus il aura de stratégies d’identification des mots, plus il pourra lire des mots inconnus et donner du sens à sa lecture.

Adèle est un autre cas fréquent. Elle réussissait très bien au 1er cycle, mais en 3e année, tout bascule! Elle avait développé des stratégies de compensation efficaces qui lui permettaient de répondre correctement aux questions, mais celles-ci ne suffisent plus maintenant que les textes sont plus longs, plus complexes. Tu dois savoir que la fluidité, ce n’est pas qu’une question de vitesse. C’est un équilibre entre exactitude, rythme et expression. Quand cet équilibre est fragile, la compréhension s’effondre.

Alors, que faire? Tu peux planifier autrement tes activités de lecture. Il est également suggéré de ne pas travailler lire un texte en une seule période, mais plutôt de le travailler sur plusieurs jours. Cela permet d’analyser les mots difficiles, d’activer les connaissances antérieures, d’amener du nouveau vocabulaire et de préparer les élèves à la lecture. C’est par ailleurs beaucoup plus avantageux de mettre des activités de lecture dans un contexte signifiant (c’est-à-dire dans un contexte où l’on utilise réellement la lecture – tout autre que de répondre à des questions) : la motivation à lire et à comprendre est ainsi rehaussée. Proposer une prélecture aux élèves en difficulté et varier les activités pour rendre la lecture plus attrayante sont d’autres pistes à explorer.

Prendre le temps de bien préparer une lecture, c’est donner toutes les chances à tes élèves de comprendre. Et surtout, n’oublie pas : enseigner, ce n’est pas improviser. C’est poser des gestes pédagogiques réfléchis, efficaces et adaptés.

Et c’est exactement ce que je te propose avec mes programmes d’enseignement de la fluidité. En seulement 4 semaines, tu peux enseigner – et apprendre toi aussi – de manière à améliorer les trois composantes essentielles de la fluidité : exactitude, vitesse et expression. Tout est prêt pour toi : des textes, des activités interactives, des stratégies d’identification de mots, des outils concrets pour enseigner la prosodie, des activités d’apprentissage motivantes, etc. Ces programmes, utilisés par des centaines d’enseignantes, sont la solution pour aider tes élèves à devenir enfin des lecteurs fluides et expressifs.

Découvre les programmes d’enseignement de la fluidité :